mardi 6 novembre 2012


ANALYSE DES FACTEURS DE VULNÉRABILITÉ DES POPULATIONS TOUCHÉES


La Birmanie, aussi appelé Myanmar est un pays de 54 millions d’habitants dont la plupart vive sous le seuil de le pauvreté. La superficie est de 676 578 km² et la densité de 79,8 hab/km². La Birmanie se situe en Asie du sud-est, au bord de l’Océan Indien. Il est entouré par la Thaïlande, le Laos, la Chine, l’Inde et le Bangladesh. Le cyclone Nargis a frappé la côte de la Birmanie le 3 mai 2008. Ce cyclone est le plus important que l’Asie ait connu en 18 ans. Il a fait approximativement 138 000 morts et disparus lors de son passage. Plusieurs facteurs ont influencés et augmentés la gravité de cette catastrophe naturelle, tels que la densité de le la population, la position géographique et la mauvaise gestion des autorités.
 

La Birmanie est une population pauvre et surpeuplée, ce qui augmente sa vulnérabilité face à une telle situation. Les birmans vivent énormément de l’agriculture et de la pêche. Une grande partie de la population vit bien sûr près de l’eau, donc lors de l’ouragan et des inondations, ils ont été durement touchés. De plus, quand il y a des terres près de l’eau, la vague de l’inondation peut se prolonger encore plus loin sur la terre ferme. Bien sûr leur économie a connu un dur choc. Les 600 000 hectares de terres agricoles inondées d’eau salée prendront des années à redevenir productible. Ainsi que les bateaux de pêche et les outils agricoles qui ont été détruits. Le remplacement de leurs équipements est en cours, mais prendrant encore plusieurs années. La population vit pauvre, tandis que le gouvernement, une dictature militaire, ne leur offre pas de services et préfère allouer 50% du budget aux dépenses militaires, contre 3% pour l’éducation et la santé. Les autorités vivent dans la peur permanente d'une attaque militaire américaine ou d'un nouveau soulèvement populaire.
 

Au départ, la trajectoire du cyclone nargis n’était pas supposé passer par la Birmanie, mais plutôt par le Bangladesh. Selon Mrityunjay Mohapatra, directeur du centre d'alerte pour les cyclones de l'IMD, lorsque le service météorologique indien a prévenu la Birmanie du changement de trajectoire, les autorités birmanes n’ont envoyé ni accusé de réception ni réponse. Encore une fois, selon Avaaz.org, une organisation de pression pour les droits humains, la junte birmane n'a ni prévenu ni évacué la population à temps et a coupé les communications. La population a du se débrouiller seul, sans l’aide du gouvernement. Alors les autorités n’ont pas mis de bonnes mesures préventives en place.



Ensuite, après le passage de cette catastrophe, la tragédie était loin d’être terminé. Le régime autoritaire birman qui est un des régimes les plus fermés du monde a décidé de contrôler l’aide venant de l’extérieure. En restreignant la liberté de la presse et en refusant la présence d’étrangers sur leur territoire, cela a rendu plus difficile la gestion de la crise. Ils croyaient que cela porterait atteinte à leur autorité. Mais heureusement, la communauté internationale a invitée le gouvernement à réduire ses restrictions pour que l’aide humanitaire et les secours se mettent en place. L’eau potable qui est déjà une denrée rare dans ce pays est devenu un plus grave problème encore après le passage de l’ouragan. Les désastres naturels augmentent la propagation de maladies dans l’eau. C’était donc un problème de plus à s’occuper. Il fallait vraiment que les autorités birmanes facilitent le travail des agences d’aide. Étant donné qu’au départ, le régime militaire avait prévenu les travailleurs humanitaires qu’ils ne pourraient peut-être pas entrer sur le territoire, ils ont attendu avant d’aller chercher leur visa, une étape plutôt longue. Les médecins avaient vraiment peur que le nombre de victimes augmentent, si les secours n’arriveraient pas rapidement. La population manquait de tout : eau, nourriture, abris et médicaments. Tout cette catastrophe aurait pu être gérée d’une meilleure façon, si le gouvernement se serait impliqué davantage dès le début et aurait mis en place en bon plan d’action face à une telle situation, surtout dans un coin du monde à risque aux désastres naturels. Et s’ils auraient été également moins fermés à l’aide extérieure et à la communication. Cela aurait probablement pu réduire le nombre de victimes et l’étendu des dégâts.
 
Écrit par Valérie Dupuis

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